mardi 11 août 2009

Johnny Stalingrad Said: Read NewsPaper K!ds !!!!
























MUSIQUE: VON MAGNET, Into The Breach from Ni Prédateur Ni Proie

ÉCOUTE: HERE

TELECHARGEMENT: HERE

STYLE: Ethnique/Instrumentale/Electro



Réalisé par Amos Gitaï, Le « Kedma » est un cargo rouillé transportant des immigrés juifs, rescapés de la Shoa, en Israël. Tel sont les premières scènes du film dont Ni Prédateur Ni Proie, le dernier album de Von Magnet tente de restituer la dimension dramatique.

Les samples de films donnent un angle quasi tragique aux compositions d’une densité aussi hermétique qu’obscure. N’ayant vu le film, je ne peux qu’imaginer, me projeter devant l’écran blanc que chaque tracks tisse devant mes yeux. C’est plus qu’un album. C’est la bande sonore du film. Ce que nous ne comprenons pas faute de livret ou de traduction, nous nous l’imaginons. Baudelaire disait : " Celui qui regarde à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. » Le manque d’information nous revoie au pire. Nous nous attardons sur le coté épidermique de la voix, ses aspirations, son timbre, sa consistance plus que sur un discours d’une autre langue… D’un autre conflit.

INTO THE BREACH, 2ème morceau de cet album, est a lui seul un court métrage sans pellicule ou l’ingénieur sonore aurait capté la plus belle réplique d’un acteur en fin de vie.

Alors que la voix de la première partie se faisait plaintive, la suite du morceau, plus enragée, prend le ton d’un manifeste, d’une guerre verbale amenant avec elle un son électro déstructuré. Violons arabes, chant féminin, rien ne semble atténuer son discours enflammé.

Le tous s’apaise. La voix prends une autre dimension, le timbre est le même qu’à son début mais sa fureur précédente lui donne cet aura, cette puissance dans le calme de ses mots.

Un sample de requiem for a dream clôture la réplique, comme les derniers mots avant la chute.

L’album continue ainsi comme la projection sonore d’un film, d’une guerre, de deux peuples que personne ne comprend plus.


JOHNNY STALINGRAD


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